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Rémi Bonnet – En route pour une 3ème victoire sur les GTWS

Crédit photo : Mathis Decroux / GTWS

Entretien court et rapide avec le Suisse Rémi Bonnet, vainqueur des deux dernières éditions des GTWS. Objectifs, sa préparation, ses outils de récupération et bien plus encore, il s'est confié à notre micro.

Entretien réalisé à Sausalito aux États-Unis, le jeudi 12 septembre 2024.

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Tu t'élances demain sur la Headlank 27k aux USA. Quel est ton objectif ?

Mon objectif sur la course c'est clairement d'aller jouer devant avec les meilleurs. Je vais donner le meilleur de moi-même, puis on verra le résultat à la fin. Je pense que les jambes sont bonnes et que la forme est bonne également. Il n'y a pas de raison que ça ne marche pas.

Tu as fini 9ème Zinal, une course qui te tenait à cœur, comment as-tu vécu cette course, est-ce un échec ?

Oui, c'est un peu ma bête noire, comme on dit et c'est la seule que je n’ai pas gagnée dans le circuit. C’est clair que c'était une déception. Mais après, je sais que ça fait partie du sport, on ne peut pas toujours gagner et ça fait du bien des fois d’avoir des défaillances. Ça te motive à aller t'entraîner un peu plus dur et de revenir un peu plus fort. C’est plus un moteur pour moi que vraiment une défaillance technique.

Crédit photo : Mathis Decroux / GTWS

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Cette saison tu es classé 17ème, tu as gagné les deux dernières éditions, est-ce que la victoire est toujours un objectif atteignable ?

Oui, j'ai vu les deux dernières années qu’après les USA, le classement change. Et puis chaque année avant les US, je n’ai jamais été bien classé. J'ai toujours fait la différence aux USA, donc je sais que c'est possible de revenir premier avant la finale. On va tout donner pour essayer de reproduire le même schéma que les deux dernières années.

"On ne peut pas toujours gagner et ça fait du bien des fois d’avoir des défaillances. Ça te motive à aller t'entraîner un peu plus dur et de revenir un peu plus fort. C’est plus un moteur pour moi que vraiment une défaillance technique."

Rémi Bonnet

Est-ce que le Ski-alpinisme t’aides sur la préparation trail ? Et comment allies-tu les deux disciplines ?

Oui, je pense que c'est une force pour moi parce que l'hiver, je fais vraiment beaucoup d'heures sur les skis. Je fais beaucoup de volume d'entraînement et beaucoup de dénivelé. Je fais environ 300 000 mètres de dénivelé durant l'hiver, du coup c'est énorme et je pense que c'est aussi pour ça que je suis assez bon dans les montées, c'est que j'ai vraiment un gros bagage l'hiver. Et puis ça me permet de tenir tout l'été avec la bonne forme. C’est clairement un plus de faire du ski l'hiver. Pratiquer les deux disciplines à haut niveau c'est compliqué parce tu n’as pas de périodes de break durant l'année, donc il faut vraiment bien gérer ton année et il ne faut pas faire trop de compétitions mais privilégier de cibler tes objectifs.

A quoi correspond ta semaine d'entraînement type juste avant une course ?

La semaine type avant une course, j'aime bien faire un effort assez difficile, environ trois ou quatre jours avant la course pour mettre un peu d'ordre dans mes sensations et voir comment le corps réagit. Et après les trois derniers jours, voire les deux derniers jours, c'est assez light et avec la veille de la course, un petit effort, mais j'essaye vraiment de me reposer les trois derniers jours avant la course et ça, c'est parfait.

Crédit photo : Mathis Decroux / GTWS

Comment fais-tu pour récupérer après une telle course afin de pouvoir enchaîner par la suite ?

J’ai l'habitude avec la saison hivernale parce qu'on a souvent deux courses par week end et ça s'enchaîne tout l'hiver. J’ai l'habitude de courir beaucoup sur des petites périodes. Je pense que ce qui est important, c'est de bien dormir entre les courses, de bien manger et de ne pas trop en faire entre les deux compétitions, mais de toujours garder un peu de vitesse pour ne pas s'endormir.

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Ton avis sur l’initiative des GTWS ? Qu’ont-ils apporté ?

La compétition des Golden Trail World Serie a apporté beaucoup de positif au trail running, ça a apporté beaucoup de médiatisation pour les athlètes, ce qui rend plus facile de trouver des sponsors. On gagne mieux notre vie qu’auparavant vu qu'il y a plus de visibilité. Tout est lié à la visibilité et c'est bien pour le sport. Ça amène également beaucoup plus de niveau sur les sur les courses, pour nous c'est que du bonus !

Crédit photo : Léo Roussel / GTWS

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