Le septième des ultimes championnats du monde de marathon — Hassan Chahdi s'est livré lors de notre entretien exclusif réalisé le mercredi 24 juillet 2024. Il ne fait pas partie de la sélection pour le marathon des Jeux Olympiques de Paris que la FFA a dévoilé et pourtant ... il possède encore toutes ses chances d'être au départ de la course.
Décryptage de cet invraisemblable retournement de situation !
« Après les championnats du monde à Budapest — tu nourrissais de grandes ambitions pour 2024 mais tout ne s'est pas passé comme prévu...
Je me suis blessé, on va dire au mauvais moment pour satisfaire aux modalités de sélection. Mais ce n'était pas forcément le mauvais moment pour préparer les Jeux parce qu'il valait mieux être blessé en janvier qu'en août. C'est vrai qu'après les championnats du monde, et cette septième place, il fallait digérer. J'avais tout donné à Budapest, et les mois qui ont suivi ont été assez durs parce que les modalités de sélection sont sorties le 4 août (avant les championnats du monde) et il y a eu donc très peu de temps pour faire les minima et ainsi valider la qualification derrière (il était prioritaire jusqu'au 31 janvier pour la sélection).
Cette blessure était donc dû à la fatigue selon-toi ?
Oui c'est ça, il y avait la pression et la fatigue je pense. Et puis j'ai également eu des obligations avec les stages fédéraux (que la fédération organise et oblige les athlètes d'y participer) d'abord à Saint-Malo puis un second en plein dans ma préparation pour le marathon de Londres. Après, j'étais le seul dans cette situation aussi, donc je ne veux pas être critique. Les modalités de sélection ne collaient pas avec ma façon de vouloir préparer les Jeux Olympiques, et pour moi les Jeux c'est encore mon objectif !
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"Aujourd'hui, je suis content d'avoir fait toutes ces courses différentes et je me sens prêt pour faire une médaille au marathon des Jeux Olympiques de Paris, si je suis sélectionné."
Hassan Chahdi
Il y a encore une possibilité de participer aux Jeux Olympiques cet été selon-toi ?
Je suis actuellement très en forme et oui, je l'ai appris cette semaine que le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français) a validé ma sélection en tant que remplaçant ! C'est une grande fierté. Je remplace Felix (Bour) qui serait à priori sélectionné à la place de Mehdi Frère (actuellement suspendu). Aujourd'hui, j'estime être prêt à 100% si un athlète venait à ne pas pourvoir courir. Je sais que par exemple — Morhad (Amdouni) est actuellement blessé et qu'il n'a pas pu faire la préparation qu'il voulait faire, donc je me tiens prêt si on fait appel à moi !
La FFA avait décidé d'avancer au 31 janvier la fin de la priorité te concernant, quel est ton avis à ce sujet ?
Effectivement, les modalités de sélection sont sorties le 4 août donc deux semaines avant les championnats du monde à Budapest et je pense qu'ils n'avaient pas envisagés que je puisse faire septième et donc finaliste mondial. Tous les scénarios possibles pour faire ces modalités de sélection n'ont pas été pensés en amont. Comme la FFA a sorti les modalités assez tard, j'étais de mon côté en pleine préparation pour les championnats du monde, je n'ai donc pas eu la lucidité de revenir dessus même si ce n'était pas à moi de le faire vu que je ne suis qu'un simple athlète...
Tu as ensuite participé au marathon de Londres avec le record de France en ligne de mire ?
Oui, c'est ça, à ce moment là, c'était la seule manière pour moi de me qualifier aux Jeux Olympiques de Paris cet été. Londres, ce n'est clairement pas la parcours le plus rapide comme à Séville, par exemple. Je savais que j'étais en forme et que j'avais le niveau pour battre ce record de France. Malheureusement, les conditions n'étaient pas réunies et puis si j'avais su plus tôt pour la suspension de Medhi (Frère), je serai parti sur les bases du chrono de Félix (Bour)... Sur une course où je pars moins vite, j'aurai pu faire moins de 2H05'00, je pense.
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Qu'as-tu mis en place en janvier pour te soigner et revenir en forme pour le marathon ?
Déjà, je me suis reposé parce que j'avais vraiment besoin mentalement de faire une pause. Je suis persuadé que ma blessure vient de là, d'un surplus tant au niveau physique que mental. Je savais ensuite qu'en sept semaines, je pouvais faire des choses très intéressantes. Je me suis écouté et j'ai fait attention pour ne pas me re-blesser. Pour moi : ce qui a fait la grosse différence c'est aussi au niveau mental. J'ai eu un premier entretien avec une préparatrice mentale et de là j'ai su ce que je voulais pour la suite. Ça m'a bien aidé de formaliser à l'oral et ensuite de l'appliquer à l'entraînement. J'ai également utilisé la méthode de l'hypoxie, c'est-à-dire que j'ai fait trois semaines en tente hypoxique chez moi puis ensuite, je suis allé à Font-Romeu faire ma préparation terminale. Après ça, je savais que j'allais être en top forme !
On t'aperçoit régulièrement courir avec les nouvelles adidas adizero adios Pro EVO 1 ?
Oui, elle m'aide beaucoup on ne va pas se mentir ! Là, j'ai l'impression qu'elle renvoie encore davantage et que la mousse absorbe encore mieux les chocs que les modèles précédents. L'alliance des deux, comme on le constate depuis quelques années, m'aide à faire de meilleures séances et à mieux récupérer musculairement ensuite. Je met donc ce modèle à l'entraînement et en compétition, parce qu'elles sont quand même assez rigides et il faut que l'organisme s'habitue avant de courir avec en compétition.
Avec du recul, as-tu des regrets sur tes choix de courses ?
Non ! J'ai absolument aucun regret sur mes choix de course parce que c'est ce qui m'a rendu plus fort. Le fait d'aller me confronter dans les majors aux meilleurs athlètes mondiaux sur des parcours atypiques m'a permis d'apprendre et c'est aussi grâce à ça que j'ai bien géré ma course à Budapest. Les Jeux, ça fait deux ans que j'y pense et j'ai commencé à faire des courses comme Sedan-Charleville, Marseille-Cassis, la course de l'Escalade (en Suisse) où il y a du dénivelé puis j'ai couru le marathon de Boston et Budapest. Ça fait cinq courses qui ont un lien direct avec une course de championnat, ou en rapport au parcours du marathon des Jeux Olympiques. Aujourd'hui, je suis content d'avoir fait toutes ces courses et je me sens prêt pour faire une médaille aux Jeux Olympiques, si je suis sélectionné.
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Un dernier conseil pour quelqu'un qui souhaite se lancer sur marathon peut-être ?
Selon-moi, il ne faut surtout pas brûler les étapes. Il faut commencer progressivement et penser à garder du plaisir quand on court. C'est une priorité. On voit qu'à un moment donné, la mode était de faire le maximum de kilomètres à l'entraînement. Je ne suis pas certain que ce soit la meilleure solution. Dans mon cas, je suis plutôt adepte de l'entraînement croisé en ajoutant du vélo dans ma semaine d'entraînement. Ça me permet d'enchainer les séances sans faire trop de kilométrage tout en préservant ma santé. Au final, même si c'est bien de courir, il faut trouver le bon équilibre. »
Bonjour, ces quand même étonnant d entendre que la FD obliger les athlete a faire leurs stade sans qu ils est leurs mots a dire ,ça donne l impresion d un etat d espris de rentabilité et de dú,envers l athlete , et sans confiance